
Playlist playing H.E.R – Every Kind of Way
Merci. Merci. Merci.
Pour vos nombreuses lectures du précédent post. Pour votre soutien. Vos nombreux retours, toujours pleins de bienveillance. C’est assez étrange, mais j’ai souvent du mal à me retrouver dans tous ces retours positifs, j’y travaille. J’ai pris conscience cette année, beaucoup, que la confiance en soi ne se résume pas au physique, et pour tout ce qui s’en éloigne, j’ai encore du travail. Mais c’est cool, travailler sur soi est, à mon sens, la meilleure entreprise qui soit. Et elle a encore plus de saveur quand on sait qu’on n’est pas seule. Alors sachez-le, nous sommes ENSEMBLE. Respirons un bon coup, tenons-nous par la main, avançons, ça va aller !
Dans mon post précédent, qui est en réalité la 1ère partie de celui-ci, je vous expliquais pourquoi émotionnellement parlant, ces derniers mois avaient été compliqués pour moi. Dans celui-ci, je vais revenir sur des choses qui peuvent paraître évidentes ou qui en tout cas l’ont été pour moi. Et pourtant je m’en suis éloignée. Je me suis éloignée de moi. Y revenir m’a sauvée. De la déprime. Home is a FEELING. Yes. Se recentrer sur soi est toujours la bonne réponse.

- Se poser.
- Faire face à ses émotions.
- Les accepter.
- Vouloir les modifier.
- Être OK avec le fait d’aller mal.
- Souhaiter aller mieux.
- Rester dans l’action.
Je pense être une personne résiliante, pour laquelle prendre soin de sa santé mentale est primordiale. Du coup j’ai eu du mal à comprendre comment je me suis retrouvée dans ce tourbillon d’émotions négatives. Aurais-je pu l’anticiper ? Mais est-ce vraiment important de répondre à cette question ? Ça m’est tombé dessus. Mais je n’ai pas repoussé ces émotions, je les ai acceptées, car elles sont tout aussi valides que les émotions positives. Et puis eh l’année est déjà assez difficile comme ça, on ne va pas en rajouter. Comment je me sens ? Est-ce de la tristesse, de l’angoisse, du stress, de la peur ? NAME IT.
Aujourd’hui je suis même reconnaissante d’être passée par cette phase que je ne me souviens pas vraiment avoir connu par le passé, car elle m’a grandit. Je trouve ça intéressant et même amusant maintenant de chercher la lumière dans les ténèbres, parce-que oui, spoiler alert, il y en a toujours, il « suffit » de s’entraîner à la voir. Je fais partie des personnes qui pensent que Dieu envoie les épreuves à chaque personne en fonction de la capacité de celle-ci à les affronter, à les porter, et à en tirer des leçons. Maintenant je sais ! Je sais comment vivre ce type de périodes, je peux décider de laisser couler et les vivre sereinement, mais je peux aussi décider d’agir pour en sortir si je le souhaite. La reconnaissance est une pratique si salvatrice. Dire Merci pour tout ce qu’on traverse, c’est super important. M’entraîner à le faire quand tout va bien m’a toujours beaucoup aidée à y arriver quand ça va moins bien.

C’est assez dingue la facilité avec laquelle on rentre dans une zone de confort, et la difficulté qu’on peut parfois avoir à en sortir, même en le souhaitant très fort. En l’espace de quelques semaines, ma zone de confort c’était devenu me traîner all day long, avoir la flemme de tout, traîner sur les réseaux, bref, me laisser vivre. Puis je me suis demandé comment en sortir. Pour ce faire, j’ai d’abord dû comprendre ce qui m’arrivait. Comme dit plus haut, comprendre mes émotions. Essayer de saisir le pourquoi de leur ressenti en réalité ne m’aura pas plus avancé, même si je trouve cela intéressant dans la mesure où on peut y apporter une réponse, mais nommer ces émotions, oui. J’ai cependant beaucoup appris le lâcher-prise. Bon, en réalité je travaille là-dessus depuis looooooongtemps man!!! le healing process est long deh !!! Mdr nan mais c’est vrai. Je peux être très control freak pour certaines choses, et j’apprends à me détacher, me détacher d’une situation (ça n’aurait pas dû se passer comme ça, pourquoi telle personne réagit ainsi ? pourquoi je me sens aussi mal ? etc etc etc : LET IT GO !)

Nommer ses émotions, c’est leur donner vie, accepter qu’elles existent et qu’on est OK avec. C’est à mon sens, la 1ère étape pour les surmonter si besoin est; les refouler, les fuir, ne fait qu’empirer les choses. Qu’est ce que je ressens ? Qu’est ce qui me provoque cette émotion ? Suis-je à l’aise avec celle-ci ? Ai-je envie de la faire partir, de la transformer ? D’en tirer profit ? Si oui, comment puis-je procéder ? On n’aura pas toujours toutes les réponses et c’est OK. L’important pour moi ici est d’être toujours bienveillant.e avec soi, tout en étant sincère avec soi-même. Il faut aussi arriver à se secouer quand c’est nécessaire. Pour ma part, j’ai juste eu un déclic, j’en ai eu marre d’être dans cet état. Il était important pr moi de reconnaître mon privilège puisqu’au final je ne manque de rien d’essentiel. Et c’est là que tout se corse, car on se balade entre « je n ai pas le droit de me plaindre, il y’a des gens malades, morts, touchés par cette pandémie, beaucoup qui ont perdu leur emploi etc » et » oui je n’ai pas à me plaindre », mais cela invalide t-il mon état, mes émotions ? Je pense personnellement que tout est une question de dosage. On a le droit de se sentir mal, triste, mais en effet c’est important de relativiser et surtout surtout surtout (oui je l’ai écrit 3 fois c’est important) d’être reconnaissant.e : COUNT YOUR BLESSINGS. Donc après avoir fait un état des lieux de mes émotions, décider si je veux agir ou pas, lister les choses pour lesquelles je me sens malgré tout reconnaissante, est un pas de géant vers la sortie de la déprime parce qu’en vrai celle-ci se manifeste souvent parce-qu’on focus sur le négatif + certains faits exogènes (le passage à l’hiver, il fait nuit plus tôt, le monde va mal de ouf etc ….) tout cela impacte aussi for sure, surtout quand comme moi on est hyper sensible et empathique du monde qui nous entoure, mais nous ne pouvons malheureusement pas le contrôler. Donc :
Je suis en vie – check !
Je suis en santé – check !
J’ai un toit sur la tête, de quoi me nourrir – check !
J’ai un travail – check !
Ma famille et mes êtres chers vont bien – check !
Progressivement, le sourire revient.
Je déconnecte un peu des réseaux, je me re-connecte davantage à moi – check !
Je range et nettoie mon espace de vie – check !. Alors, ça c’est vraiment archi mega important tellement ça agit direct sur notre état d’esprit. Parce-que évidemment quand j’étais naze là, vous auriez pas voulu voir l’état de mon appart pfiouuuu !!!
Je sors marcher avec de la musique dans les oreilles – check !
Je fais des choses qui me font du bien sans me juger – check !
Je me tourne plus vers les autres, pour être moins focus (de façon malsaine) sur moi H 24 – check !. J’ai exploré l’idée de refaire du bénévolat, mais mission casi impossible avec le Covid. Mais, for sure je veux en refaire, c’est tellement enrichissant. Pour la petite histoire, j’en ai fait pendant plus de 4 ans avec une ONG. La principale mission consistait à aller rendre visite à des malades presqu’abandonnés par leurs familles. Cela soulageait les médecins qui n’avaient pas toujours le temps de faire de « l’humain ». Et qui nous remerciaient d’ailleurs car d’après certain.e.s d’entre elleux, le moral du patient joue beaucoup dans son processus de guérison, et ne pas voir leurs proches les affaiblissaient d’autant plus. On y arrive un peu sur ses grands chevaux en pensant qu’on est quelqu’un de bien (ce qui n’est pas totalement faux of course) car on prend un peu de son temps pour rendre service. Et là bim bam boom claque dans ta face ! C’est l’inverse qui se produit. Ce type de mission rend tellement humble, on se sent petit.e, on se sent bête, tellement les personnes en face ont à offrir. Elles sont peut-être alitées, mais nous apportent tellement de par leur expérience de vie. On ressort de là en se disant qu’on est vraiment bête de se plaindre quand en réalité la vie nous offre tant. Bref.
J’apprends de nouvelles choses pour stimuler mon cerveau – check : écouter des podcasts, apprendre une nouvelle langue, une nouvelle recette de cuisine, un DIY ? Me former en ligne ? Vous l’aurez deviné, pour moi ça a été le vélo. Je me suis décidée à reprendre sérieusement l’apprentissage du vélo. Et W A O U H !!!!! Meilleure décision de 2020 ou comment rattraper une année en un temps trois mouvements haha. J’exagère, enfin pas trop, mais vraiment quel plaisir. L’apprentissage à l’âge adulte n’est pas aisé évidemment, mais ça apporte tant : ne pas y arriver, accepter l’échec, recommencer, se motiver soi-même, réussir, se féliciter, se célébrer, puis échouer à nouveau, devoir encore recommencer, se faire confiance, y croire, ne rien lâcher, puis y arriver pour de vrai … Ce sentiment my Goooood ! Bref, un bien fou je vous dis. Je pense que je dédierai un article entier au vélo héhé.

Écrire pour guérir ? Check. Eh oui, cette étape ne pouvait pas manquer. Écrire pour comprendre, écrire pour ancrer, écrire pour relire, écrire pour mesurer. Mesurer son évolution. Pouvoir revenir à ses écrits plus tard et se sentir fier.e du chemin parcouru. Ou être retombé.e dans les mêmes travers, et se relire pour se souvenir des actions mises en place pour aller mieux, et donc écrire pour se faciliter la vie. Écrire pour prendre du recul, pour se rendre compte qu’en fait ce n’est pas si grave, pour libérer son esprit, pour arrêter de revenir mille fois sur les mêmes choses dans sa tête, pour faire de la place pour du neuf, pour du bien. ÉCRIRE comme thérapie, écrire pour aller mieux. Cette chose qui semble si importante aujourd’hui, qui semble faire couler ton monde, sera t-elle encore importante dans 5 ans ? Non ? Alors ce n’est pas si important. Oui, je sais, ça a l’air bébête comme ça, mais me poser cette question m’a aidée tant de fois à relativiser … Bref. Journaling will change your life.

Gratitude will change your life too. Pour finir, être reconnaissante. Yes, je sais, je saoule mais maaaaannn c’est archi important ! J’ai eu de la reconnaissance d’avoir eu les bonnes idées pour mettre en place des actions qui m’ont permis d’aller mieux. J’ai été reconnaissante d’avoir les moyens de ces actions, et donc les moyens d’aller mieux, car ce n’est pas donné à tout le monde. Reconnaissante d’être en santé une année où cette dernière est au coeur de toutes les discussions. J’ai fait un test Covid (parce-que j’avais été en contact avec des personnes positives) – négatif. Grosse peur due à une douleur forte mais surtout anormale dans mes seins, écho, mammo, rien, négatif. Donc oui, GRA-TI-TUDE ! Car je n’ai absolument rien fait pour mériter ça, de la même façon que des personnes malades n’ont à priori rien fait pour mériter cela. Gratitude pour tout ce que j’ai cité plus haut. Je prends donc du papier, et je note, car j’ai de quoi remplir mon pot à gratitude. Vous savez ce que c’est n’est-ce-pas ? Haha, les fidèles qui me suivent sur insta savent 🙂 La gratitude pour moi s’accompagne souvent de célébrations. Me célébrer pour ce que je suis, pour ce que je ne suis pas, pour ce que j’accomplis. Cela permet d’ancrer ces moments positifs, ces sensations de bonheur, qui deviendront de délicieux souvenirs les jours sans. On célèbre TOUT, même les plus petites victoires, mais ça, vous savez déjà 🙂

Voilà guys, je m’arrête là. Aujourd’hui, je vais beaucoup mieux, j’ai retrouvé mon sourire. Je sais que ce n’est pas linéaire. Mais je me sens encore plus forte qu’avant pour affronter la suite, ce qu’il nous reste à vivre de 2020, si nous avons le privilège de voir la fin de l’année. Tout n’est pas rose au quotidien, mais en même temps flemme d’avoir du rose partout haha. Ce qui compte ce n’est pas tellement le contexte, mais notre attitude face au contexte. Préservez-vous, ne vous rajoutez pas des problèmes et des préoccupations, prenez soin de vous. Je vous envoie du love et du courage. On est ensemble.
Bisous.
Pomelo.