By Gael Barboza

La photo de couv’ est de Female Collective – Instagram

Je saigne teeeeeellement tous les sons de Snoh Aalegra ces derniers temps. Je suis fan d’elle, de sa voix, ses lyrics, son univers artistique !

Snoh A. !

Sérieux, ils sont doux ces moments au ralenti non ? En discutant il y’a quelques jours avec un ami, il me disait que ça fout la rage d’être enfermé alors qu’il fait beau dehors. Je comprends. Mais je trouve quand même que ben heureusement qu’il fait beau en fait. Je pense que ce serait déprimant de regarder par sa fenêtre (remplacer par balcon, terrasse etc si vous avez cette chance tchip!) et de voir un ciel gris, pire, la pluie tomber. Quoique ça encore si t’es sous la couette ça peut être pas mal. Et si t’es accompagné.e. je t’en parle même pas bouuuuuuh !!!!

Ces jours-ci, je me rends compte que je prends vraiment beaucoup de plaisir à écrire. I mean, j’adore faire des photos, des vidéos, faire le montage etc. Mais j’aime tellement me poser au calme et écrire. En même temps j’aime parler du coup c’est un peu logique. Non ?

A L’UNISSON !

Bref. J’avais envie de me poser pour qu’on parle un peu de ce qui nous arrive en ce moment. C’est OUF nan ? Je sais pas je trouve ça complètement dingue ce qui nous arrive. Le monde est paralysé ! Nous sommes tous.tes. en confinement. Une vie au ralenti, à l’unisson. Nous sommes TOUS.TES. concernées. Il n’ y a pas de frontières, de couleur de peau, de différences sociales, nous sommes tous et toutes dans la même M***. Evidemment, exception faite du fait que (oui oui répétition tout ça) dans ce type de situations, ce sont toujours les personnes les moins bien loties qui trinquent. Mais ce que je veux dire c’est que là tout de suite, la quasi totalité du monde vit la même chose. Je me suis demandée plusieurs fois quel type de message Dieu, la nature, les forces supérieures à nous, essaient de nous faire passer ? Je lisais récemment que Paris n’avait pas aussi bien respiré depuis 40 ans, coucou la pollution ! Puis toutes nos vies actives, au rythme follement effréné, où l’une des phrases qui revient souvent c’est bel et bien « je n’ai pas le temps ». Pour certaines choses, il y a longtemps maintenant que je m’exerce à remplacer cette phrase par « je n’ai pas pris le temps de », dans un souci de sincérité totale envers ma personne. Les solo time sont d’habitude, des moments que je m’accorde pour pallier à cette frénésie du monde occidental. Je précise cela car c’est un rythme que j’ai découvert en vivant ici. A courir partout, on en oublie de vivre. Ce que je trouve génial c’est que cette situation nous force à cela. Elle nous force à nous retrouver face à nous, à nos familles, aux personnes qui partagent nos vies, elle nous force à nous arrêter, à respirer, à apprécier le silence, le vide. Elle nous force à nous rendre compte de nos privilèges.

Le Corona ? Ah nan t’inquiète, c’est comme une grippe.

Je dois avouer qu’au début je ne prenais pas cette histoire au sérieux. C’est là que tu réponds « moi non plus ». Allez, me laissez pas seule ! Nan mais c’est vrai, je pense que nous avons été pris de court. Puis, d’un coup un seul, on nous a coupé nos libertés. Liberté de sortir, liberté de mouvements, liberté de vivre comme bon nous semble. Nos petites vies bien rangées en ont pris un coup. Subitement, on se retrouve à valoriser toutes ces choses qu’on pensait jadis acquises et inébranlables. On se pensait invincible, et d’un coup un seul, on se découvre vulnérable. On se rend en fait compte que ni l’école, ni la société, ni nos éducations dans certains cas, ne nous ont appris comment gérer ce flot d’émotions qui nous submergent. La situation est inédite pour la majorité d’entre nous. C’est alors normal de ne pas savoir comment réagir. Entre les personnes qui paniquaient et celles qui se dressaient au Day-1 en héros et héroïnes de la positive attitude, les choses n’étaient pas 100% claires pour moi. Ceci dit, j’ai été surprise de me rendre compte qu’en fait je réagissais plutôt bien. J’ai compris que tout ce temps passé à travailler à constamment sortir de ma zone de confort, apprendre à me connaître, comprendre comment je fonctionne, apprendre à gérer mes émotions et à vivre bien seule, payait dans des moments comme celui-ci. Je refusais de céder à la panique, je me suis forcée à ne consommer que très peu les médias. J’ai consommé les réseaux par contre. J’ai trouvé génial toute cette créativité naissante partout sur les réseaux et en dehors, dans le but de faciliter la vie aux autres, divertir, inspirer, avec des idées toute aussi folles les unes que les autres, quel plaisir ! C’est fou comment le cerveau peut s’accélérer quand il est mis en situation, dans de bonnes conditions. Le soleil m’a fait du bien. Rester à la maison, télé-travailler, cuisiner, me poser … Hummm quelle douceur ! Ca me faisait -et me fait- un bien fou d’avoir le temps de faire les choses à la cool, like slow-life mode ON. Oh, et je ne parle même pas des apéros à distance bruuuuuh, je vais finir alcoolique par contre ça c’est obvious !

LUVVIIIIIIIE !

SOLO • VIE .

Puis, le 1er week-end est arrivé. Le vendredi soir j’ai dressé une to-do. Puis dès le samedi matin, j’étais en forme. Mais après le ptit-dej, mon corps m’a lâchée. J’ai fait une sieste de presque 3h. Oh c’était bon ! Mais ?! Et la to-do ? Au début je me suis sentie mal de ne pas l’avoir respectée. Puis je me suis ravisée : « ne pas être trop dure avec soi-même, breathe, c’est OK » . Ca c’est la partie cool de mon cerveau qui parle. Oui, c’est bien d’avoir une liste de choses à faire pour s’y référer quand on s’ennuie et qu’on a envie de s’occuper, mais surtout pour libérer son cerveau d’un bla-bla mental en continu. En tout cas, moi ça m’aide de coucher sur papier. Au final je n’ai pas fait tout ce que j’aurais aimé ce week-end là mais who cares ? On en a pour longtemps de toute façon so … C’est vraiment important pour moi de ne pas culpabiliser et de ne pas me frustrer pour pas grand chose. Quand on vit seul.e., c’est un travail en continu pour se rassurer solo, se faire un câlin solo, être bienveillant.e. avec soi, se motiver … Et sincèrement, parfois c’est épuisant.

J’ai écrit. J’ai respiré, j’ai médité, j’ai écouté de la musique. Et je me suis sentie à nouveau MOI.

J’ai continué ma semaine d’après, posée, tranquille, quoique un brin chargée niveau taf. Tous les jours, partagée entre faire pleins de trucs de mon temps libre et glander. Mon cerveau en constante ébullition. Forcée parfois de débrancher là-haut, soit en écrivant soit en regardant une série. Des ascenseurs émotionnels permanents. Physiquement au top -on se racontait avec un ami qu’on dort tellement mieux- . Psychologiquement au top aussi globalement, mais certaines journées plus compliquées que d’autres. Notamment ces derniers jours. J’ai commencé à ressentir un manque. Celui de voir du monde, dans la vraie vie quoi. Ca m’a manqué qu’on me touche, qu’on me câline, j’ai eu envie d’être en couple par moments. – En ce moment j’me refais la série Girls. Ils font des apéros à-tout-va, je pète un câble, ils savent pas eux, qu’on est en confinement tssss. – Puis je me suis posée beaucoup de questions. Par moments, j’ai remis ma vie en question. J’ai beaucoup consommé Internet, des articles, des vidéos, Instagram. Puis je me suis posée encore plus de questions. J’ai senti ma confiance en moi flancher sur certains sujets. Je sais qu’elle n’est jamais totalement acquise, et heureusement, c’est ce qui permet de continuer à travailler sur soi. Mais par moments c’est épuisant. Je me suis sentie épuisée. Puis j’ai déconnecté à nouveau. Je me suis renfermée sur moi-même. J’ai écrit. J’ai respiré, j’ai médité, j’ai écouté de la musique. Et je me suis sentie à nouveau MOI.

A tous mes gens célib, I FEEL YOU. On est grave ensemble hein, coeur sur vous !

Recipes For Self Love

Découper le Mammouth.

Alors oui, je comprends, cette situation n’est pas facile. Mais je pense aussi que parfois, le bonheur est un état d’esprit. Un état d’esprit qu’on choisit. On décide d’être heureux.se. On décide de se sentir bien. Toute proportion gardée évidemment. C’est une accumulation de micro-choix qu’on fait tout au long d’une journée, d’une semaine, d’un mois. Et tel un enfant qui apprend à marcher, un pas après l’autre, si on tombe, on se relève (on peut prendre son temps pour le faire d’ailleurs) et on continue. De la même façon que je crois très fort au fait qu’il n’ y a peu de mauvaises journées, mais des mauvais moments dans une journée, là pour moi c’est pareil, il n’ y a pas que du négatif. C’est impossible. J’essaie de ne pas voir un amas de choses, j’essaie de ne pas tout voir comme un ensemble, mais je découpe le mammouth pour l’analyser par parties. C’est un travail constant, sans relâche. Pour comprendre mes émotions, et pourquoi je ressens, à l’instant T, les choses d’une façon et pas d’une autre. Puis, toujours, j’essaie de focus sur le positif. Parfois c’est super dur, on va pas se mentir. Néanmoins, cette situation pour moi est une aubaine, c’est l’opportunité de me découvrir encore sur certains aspects. C’est l’occasion d’apprendre à rebondir. C’est l’occasion de continuer d’apprendre à être bienveillante avec moi-même, de ne pas me flageller, d’accepter que c’est OK qu’il y ait des jours sans, que c’est OK de traîner et de s’ennuyer parce-que bon, on a rarement l’occasion de le faire en vrai. Je veux ressortir de cette période grandie, enrichie de quelque chose. Et honnêtement, y’a des jours où je me dis que je serais un peu triste en fait si on me disait que ça y est demain c’est fini, on peut reprendre nos vies. Je serai genre « eh nope j’crois pas nan, j’ai besoin encore de quelques jours off’ !

THANKFUL !

Mais je suis tellement reconnaissante. Reconnaissante de la personne que je suis et de tous les outils que j’ai en ma possession pour me rendre heureuse, pour me sentir bien. Reconnaissante d’être en santé, que ma famille et mes amis.e.s le soit également. Reconnaissante d’avoir un travail que je peux effectuer à distance. Reconnaissante pour tellement de choses. J’ai donc rempli mon pot à gratitude. Késako ?

Le pot à gratitude c’est un bol, une boîte, ou-tout-ce-que-tu-veux, où je glisse des p’tits mots sur les choses positives qui me sont arrivées ou que j’ai faites, pour lesquelles je suis reconnaissante ou fière. En général je relis en fin d’année ou quelques fois dans l’année, pour me rappeler qu’en fait le bilan n’est pas aussi sombre qu’on peut facilement le peindre parfois.

TUR-FU.

Donc oui, VIVEZ ! Vivons. Accueillons avec beaucoup de tendresse ces moments moins évidents. Profitons à fond des moments de kiffe extrêmes si nous avons la chance d’en avoir. Je me suis rendue compte que je suis grave une go du turfu, yes yes ! Je pense beaucoup au futur, je suis souvent là à planifier, et aussi à être grave nostalgique du passé, de bons souvenirs. Et finalement le présent ? Là tout de suite, le moment présent ? Je passe beaucoup de temps à le figer, en écrivant, en filmant. Mais là j’apprends à le vivre tout simplement. Et je dois dire que ça change, la vache !

#PostCovidBitch – Faut trop que je vous raconte la genèse de ce # haha –

Mais bon hier j’étais quand même là à imaginer tout ce que je ferais après le Covid haha. Ouais parce-que bon tu connais, que serait-on sans nos propres contradictions. Rololooooo je serai en soirée tous les jours hein. Danser, danser, danser. Câliner mes potes, des gens dans la rue (bon ça au début pas trop because coucou le corona) … Mais je pense que je profiterai surtout de tous ces moments simples qu’on ne valorise pas assez. J’en profiterai encore plus que d’habitude. J’arrêterai de reporter les choses qui me procurent du plaisir à l’instant T, car aujourd’hui plus que jamais, on ne sait pas quand cela peut s’arrêter. Vivons !

Bisous.

Pomelo.

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