2019.

Dernière rangée. Hublot F. Ciel bleu, tête dans les nuages … Ma playlist joue Adorn de Miguel.
Plus que quelques jours pour la fin de cette année… !
Et quelle année !
A l’ère du développement personnel et des grandes phrases sur la positive attitude qu’on retrouve aisément sur nos réseaux sociaux favoris, on se sentirait presque mal, complexé-e, de se sentir triste, d’avouer quand c’est dur. Étant moi-même plutôt positive et optimiste de nature,
j’ai dû apprendre à accepter que parfois, c’est dur! On a beau se battre pour voir le verre à moitié plein, parfois il est nécessaire de lâcher prise. Je pense qu’il est important de normaliser la souffrance, la tristesse, ces sentiments difficiles à accepter, à vivre au quotidien.
Reconnaître l’émotion, l’accueillir, l’accepter, puis, tel une vague, la laisser passer. Sans la juger, sans SE juger. Est-ce de la peur, de la joie, de la tristesse, du stress ? Quelle en est la cause ? Puis-je y remédier ? Rien ne sert de se battre contre soi. Me répéter ceci est devenu un rituel … salvateur !
Sans surprise donc, tel a été le cheminement de ma pensé pour arriver à cette conclusion.
Mon année a été difficile.
Néanmoins, de toutes ces dernières années, je pense que c’est bien celle qui m’a le plus permis de me mettre face à MOI. J’ai le sentiment que c’était une année de transition et de préparation pour la suite. Où je me suis battue plusieurs fois pour me choisir MOI. Alors évidemment ce n’était pas toujours facile, mais je suis désormais convaincue que ça vaut toujours le coup !
Après ma séparation en 2017 après 10 ans en couple, j’ai été assez fière de ce que j’avais réussi à accomplir par la suite, seule! Mais pour ne pas tout chambouler, j’étais restée dans un environnement connu, confortable, mon ancien boulot. Avec des missions connues, des collègues qui étaient presque devenus une famille du fait des heures et des heures passées ensemble. J’étais bien, dans mon nouvel appartement, ce travail confortable, le tout formait un véritable cocon. Mais j’ai vite ressenti le besoin de me dépasser, de me confronter à de nouveaux challenges, de me concentrer sur moi.
J’ai donc décidé de quitter mon ancien travail. Décision peu comprise par beaucoup, mais qu’importe quand on sait pourquoi on prend une décision ? J’ai commencé 2019 au chômage. C’était une période complexe (sur laquelle je reviendrai peut-être plus tard) car très bénéfique pour moi mais à la fois difficile à vivre au quotidien, parfois. Mais c’était bel et bien la pause que je recherchais, pour me mettre face à moi, faire un état des lieux d’où j’en étais après cette épreuve de la séparation qui a été un traumatisme du fait du changement de vie qu’elle a entraîné.
Ensuite, un poste qui ne répondait pas vraiment à mes attentes. Puis encore un autre. Ces changements qui répondent à des besoins personnels, mais qui suscitent tellement de réactions extérieures, sollicitées ou non. Celles-ci m’ont permis de me rendre compte que ce n’est clairement pas un exercice aisé que de se choisir soi. Faire des choix pour soi, mais Dieu que c’est bon !…
Mon année 2019 a été difficile.
Je pense que c’est aussi l’année où je me suis sentie le plus seule depuis très longtemps. Très souvent par choix, parfois non.
Ce passage suscite tellement de choses en moi. Se retrouver seule dans un pays qui n’est pas le nôtre … Loin des siens. Dans quel but ? Est-ce réellement justifié ? Quelle vie celle-ci !
L’année où j’ai le plus chéri mes solo time. On m’a fait remarquer à plusieurs reprises : « je ne comprends pas tes solo time puisque de toutes les façons tu es seule, tu n’as pas vraiment le choix ».
Alors si ! On peut être seul(e) et choisir de subir sa solitude ou pas, on peut donc choisir comment être seule. Personnellement, j’ai très bien vécu mon célibat cette année, et j’ai fait le choix de ne pas me mettre en couple. Il est vrai que je suis devenue un peu plus solitaire qu’avant, mais ça me fait du bien. Puis plus globalement, je trouve aussi que la société occidentale isole. On est tous si concentré sur nos vies au quotidien … C’est un point qui rejoint le précédent sur le travail, qui a été un vrai sujet pour moi cette année. Ce sera vraiment ça ma vie ? Aller bosser, rentrer chez moi, lire, regarder des séries, voyager, voir les copains …. C’est tout ? Ça s’arrête là ? Il y a comme un sentiment d’inachevé pour moi … J’ai besoin de plus !
La fin d’année est très souvent la période la plus compliquée pour moi. Globalement ce qui me manque le plus ce n’est pas tellement un partenaire de vie, mais ma famille, mes ami-e-s, passer du temps de qualité avec les personnes qui me sont proches. Je suis heureuse d’avoir réussi à trouver le moyen de combler ce vide cette fois.
2019 était mon année de doux paradoxes. J’ai un sentiment mitigé en cette fin d’année, mais je me sens globalement heureuse et fière de moi (c’était là un de mes objectifs en commençant cette dernière année de la décennie).
Je vous souhaite et vous envoie beaucoup de force et d’amour pour bien commencer 2020.
Pomelo.